Le respect de la liberté de choix
La femme qui, pour diverses raisons, estime ne pas être en mesure
de pousuivre sa grossesse doit être respectée.
Personne ne peut décider à sa place et personne n’a le droit de
l’influencer dans un sens ou dans l’autre.
Personne d’autre qu’elle ne peut disposer de son corps.
Le médecin qu’elle consultera et l’établissement de soins dans
lequel elle se rendra doivent l’aider à clarifier son propre choix
L’IVG de questions en questions
Une IVG peut-elle se pratiquer au quatrième mois de la grossesse ?
Non, le délai autorisé par la loi belge est de 12 semaines maximum entre la fécondation et l’avortement.
En outre, il ne faut pas consulter le médecin traitant ou le gynécologue trop tard, par exemple à 11 semaines de grossesse, car la loi impose un délai de 6 jours entre la première visite médicale et l’IVG.
Où se rendre pour effectuer une IVG ?
Dans un centre de planning familial (ou centre extrahospitalier) ou un hôpital (ou centre hospitalier) pratiquant l’IVG.
Une jeune fille mineure peut-elle bénéficierd’une IVG sans l’autorisation de ses parents ?
Oui. Même si la loi ne définit pas d’âge pour accéder à l’IVG, il existe une jurisprudence qui donne raison à des médecins qui ont pratiqué l’IVG sans l’autorisation des parents de la mineure.
Un parent qui téléphone à un centre de planning familial pour savoir ce que sa fille est venue y faire recevra-t-il des informations sur la nature de la prestation ?
Non, les informations médicales ne sont données qu’à la mineure concernée. Ni ses parents, ni son frère ou sa sœur, ni ses amis, ni son copain, ne pourront être informés à ce sujet.
Tous les centres hospitaliers et extrahospitaliers pratiquent-ils l’IVG ?
Non. Si tous les centres de planning familial doivent accueillir les femmes, certains pratiquent l’intervention et les autres orientent vers un service qui pourra les prendre en charge : il vaut mieux s’informer.
Peut-on bénéficier d’une anesthésie générale dans un centre de planning familial ?
Non, l’anesthésie générale ne se pratique que dans un hôpital. Attention ! Ce type d’intervention coûte plus cher !
Existe-t-il plusieurs méthodes d’avortement ?
Oui, deux méthodes sont possibles : la méthode médicamenteuse (jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 49 jours d’aménorhée) et la méthode chirurgicale (aspiration).
Quelle est la différence entre ces deux méthodes ?
La seconde méthode est l’aspiration via une sonde introduite dans l’utérus. Ici, une anesthésie du col de l’utérus ou générale est requise. La méthode médicamenteuse se fait en deux étapes et consiste à prendre, en présence du médecin, des comprimés qui provoqueront l’avortement.
Quelle est la meilleure méthode ?
Il n’y en a pas. Le choix pour l’une ou l’autre méthode dépend de plusieurs facteurs : l’avancement de la grossesse, l’appréciation du médecin, les éventuelles contre-indications, la personnalité de la femme ainsi que les conditions
sociales et économiques dans lesquelles elle se trouve au moment de l’IVG.
Combien de temps doit-on rester dans le centre de soins ?
Une IVG par aspiration prend environ 2 heures (acte+repos). Pour une interruption provoquée par les médicaments, il faut compter une demi-journée.
L’avortement fait-il mal ?
Difficile de généraliser dans la mesure où chaque être humain a son propre seuil de tolérance à la douleur. Celle-ci dépendra donc de chaque femme, bien qu’elle soit généralement comparée à la douleur des règles.
Comment se procurer la pilule abortive ?
Elle est fournie par le médecin de l’établissement de soins et uniquement par lui.
Doit-on revoir le médecin après l’avortement ?
Oui, c’est une obligation. Une visite aura lieu dans les 2 à 3 semaines qui suivent l’intervention pour vérifier si l’utérus est bien vide. Le médecin en profitera aussi pour reparler de la contraception.
L’avortement est-il risqué ?
Les risques sont minimes et les complications rares. Il ne rend pas stérile non plus. En outre, il n’a pas d’incidence sur les grossesses ultérieures.