Certaine d’accoucher sous péridurale, vous pensez sans doute ces cours de préparation sont inutiles. C’est un mauvais calcul parce qu’il se peut que vous arriviez trop tard pour l’avoir ou qu’il ne soit pas possible de vous la faire immédiatement.
Le déroulement d’un accouchement est imprévisible, alors autant être préparée pour mieux affronter l’inconnu. Si la grossesse et l’accouchement sont des évènements naturels, ils nécessitent cependant un temps de préparation pour s’y adapter, tant sur le plan physique que psychologique.
Une préparation à l’accouchement a pour objectif premier de dédramatiser l’accouchement et de vous éclairer sur ce que vous allez vivre pendant l’accouchement afin de limiter votre anxiété.
A travers une approche très physique, la préparation vise à vous mettre à l’écoute de votre corps, à vous faire sentir ce qui est bon pour vous. C’est pourquoi ce n’est pas tant la méthode qui compte que le degré d’assurance qu’elle vous apporte.
Il existe de nombreuses méthodes de préparation à l’accouchement. Choisissez celle qui répond le mieux à vos attentes, à votre caractère, au temps et aux moyens financiers que vous pouvez y consacrer.
Avant de vous décider, faites attention de vous adresser à des gens compétents ayant les diplômes officiels requis. Assurez-vous aussi que la préparation sera de qualité et ne se limitera pas à quelques exercices de détente et de respiration, mais vous donnera des informations sur la grossesse, le déroulement de l’accouchement et proposera une visite de la maternité...
Outre la méthode classique, voici plusieurs méthodes pour se préparer à l’accouchement :
L’haptonomie périnatale ou toucher affectif
Plus qu’une simple préparation à l’accouchement, cette discipline veut préparer à la parentalité. Elle propose à la future maman et au futur papa d’entrer en contact avec leur bébé par le toucher affectif.
Par des caresses et des gestes tendres sur le ventre, les futurs parents établissent un contact affectif précoce avec leur bébé. Au fur et à mesure de son développement, le bébé perçoit les appels de la main posée sur le ventre de sa maman et répond à cette sollicitation.
La qualité affective qui imprègne ces gestes procure à la maman un sentiment de sécurité et un bien-être qui fondent la sécurité de base du bébé. L’haptonomie se poursuit jusqu’au jour de l’accouchement, habitués à faire bouger leur bébé, les parents vont le guider jusqu’à la sortie. C’est la seule discipline où le futur papa participe activement et où sa présence est indispensable.
La sophrologie
La sophrologie, c’est l’obtention de la maîtrise de soi par la relaxation et la suggestion. La sophrologie apprend à la future maman à se plonger dans un état de détente proche du sommeil en se visualisant une image qui l’apaise. Ainsi par un bon entrainement, vous serez capable de substituer une sensation agréable à une sensation désagréable par l’utilisation d’images.
Le jour de l’accouchement, au début de chaque contraction, il vous faudra vous plonger dans un état de relaxation profonde, afin de diminuer la perception de leur intensité.
La sophrologie aide également à anticiper les différentes phases de l’accouchement en se projetant « au cœur de l’action », vous pourrez anticiper par l’imaginaire sur vos prochaines contractions et phases de l’accouchement. En anticipant l’accouchement, vous pourrez mieux le vivre le jour J.
Le yoga
Le yoga est une philosophie qui a pour but l’union du corps et de l’âme. Le terme est dérivé du sanscrit “yuj” signifiant “accoupler”, “unir”, se rapportant à l’intégration parfaite du corps et de l’esprit d’un individu adulte et stable. Son objectif est déjà défini par son nom, il s’agit d’une vraie attitude psychophysique propre, un art puisé dans l’histoire antique de l’ascétisme indien.
Au cours de la grossesse, les postures de yoga (asana) déjà suggérées à partir du 5ème mois sont utiles car elles tonifient toute la musculature du squelette en particulier la dorsale et celle du pavement pelvien qui sera mise à contribution lors de l’accouchement et qui par contre n’est presque pas sollicité dans le cours d’une activité normale de tous les jours. Les mouvements doux et rythmiques et la technique respiratoire induisent un relâchement salutaire de l’esprit et du corps tout en préparant la femme à un accouchement plus facile et à une convalescence moins difficile.
Avec le yoga, la future maman parvient à apprivoiser son corps devenu moins mobile et à adopter des positions qui semblaient impossibles avec notre gros ventre. Et en se réappropriant son corps, elle reprend confiance en elle, ce qui est primordial lors de l’accouchement.
La préparation en piscine
Le principe est simple, dans l’eau, le corps pèse moins lourd. Libérée des lois de la pesanteur, vous vous sentez légères et effectuez plus facilement les divers exercices de respiration et d’assouplissement.
Cette discipline comme avantage :
D’entretenir le tonus musculaire grâce aux quelques traversées dans le bassin.
De soulager les douleurs dorsales.
De permettre de travailler facilement la respiration et le souffle grâce aux exercices d’apnée.
De bien se relaxer, allongée sur des tapis de mousse ou calée par des flotteurs.
Les psychanalystes y voient pour la femme enceinte un retour vers le bien-être utérin et une identification avec le bébé qui flotte dans son ventre.
Le chant prénatal
Le principe est le suivant, en chantant, on travaille le souffle, la respiration, mais aussi la sangle abdominale et on relâche le diaphragme. Des mouvements du corps accompagnent les sons. C’est notamment ainsi que l’on travaille la bascule du bassin et que l’on muscle le périnée.
De plus, la future maman communique avec son bébé qui, dès 22 semaines de vie in utero, perçoit les sons. Le jour de l’accouchement, chanter ou vocaliser peut aider à maîtriser les contractions et à supporter la douleur.